Comment réussir à avoir le comportement le plus rentable en classe.

Comment réussir à avoir le comportement le plus rentable en classe.

Lorsque l’on enseigne à un groupe d’élève, on s’assure d’avoir leur attention. C’est pour cela que les enseignants attendent d’eux qu’ils aient un bon comportement en classe. Réciproquement, ce n’est pas aussi simple car, même avec de la bonne volonté, il peut y avoir une incompatibilité avec le professeur ou sa méthode. D’où le fait que certains élèves s’ennuient. D’autres, ceux qui ont de moins bonnes intentions, peuvent perturber le cours et gêner leurs camarades. Dans les deux cas, ces élèves se trompent lourdement. Ils prennent du retard par rapport aux autres. Par conséquent, ils auront l’impression de ne pas comprendre ce qui est exposé par l’enseignant. Ce qui implique que, s’ils ne rattrapent pas ce qui a été manqué, ils finissent par obtenir des résultats insatisfaisants. Il y en a qui iront même jusqu’à se persuader que le professeur les déteste (comme s’il en avait le temps). Heureusement, cette situation n’est pas irréversible. Il est possible de passer un bon moment en classe. De ne pas voir le temps passer. Mieux, il est possible de réaliser que le cours est à sa portée. Lorsque cela arrive, on comprend et retient aisément une bonne partie de la leçon avant de rentrer chez soi. On peut donc s’améliorer et prendre de l’avance sur ses camarades. Cela va changer la manière dont on est perçu par le professeur et peut-être même avoir une bonne entente avec lui.

Obtenir ces succès n’est pas si complexe. Par mon expérience, j’ai constaté qu’il s’agit généralement d’une affaire d’état d’esprit. En effet, l’élève a parfois des lacunes qui engendrent des incompréhensions. Il peut arriver que l’enseignant lui dise qu’il n’aura pas le temps de revenir sur les chapitres concernés. À cause d’un mauvais état d’esprit, l’élève peut se braquer ou abandonner et passera une mauvaise année. Cependant, s’il avait le bon état d’esprit, il irait demander conseil à l’enseignant à la fin de l’heure afin de savoir comment se mettre à niveau. Il pourrait aussi demander de l’aide à un proche, ou regarder des vidéos gratuites sur le sujet, ou encore se procurer des livres, ou même, en dernier recours, faire appel à un accompagnement scolaire.

Une fois ce problème résolu, la sensation de temps long disparaitra. Cela me rappelle une anecdote. J’ai accompagné une élève de première qui avait de grosses lacunes. Après un an et de nombreux progrès observés et confirmés, elle est passée en terminale. Au début de l’année suivante elle me dit « Monsieur, cette année j’ai une bien meilleure prof de maths que l’an dernier ». Je lui dis « Ah bon ? À quoi voyez-vous ça ? ». Elle me répond « Je comprends tout ce qu’elle dit ». Je lui ai expliqué que si son enseignante était surement excellente, qu’il fallait également prendre en compte l’ensemble des efforts fournis l’année d’avant. Je lui ai rajouté « Maintenant, vous parlez le même langage ». Cette dernière remarque constitue une des conditions pour bonifier l’état de la situation mais n’est pas la seule. En outre, cela ne fonctionne pas lorsque le cours est subi. Par exemple, il ne faut pas laisser son esprit vagabonder. Cela coupe du réel et obligera à rattraper ce qui a été manqué. De plus, un élève passif aura plus conscience du temps qui passe et sera plus enclin à regarder sa montrer (connectée ?). Ce qui, en passant, peut éventuellement contrarier le professeur s’il le remarque. Pour s’éviter des malentendus, je recommande d’être plus actif. Plus précisément, je recommande d’agir en bonne intelligence.

Ainsi, il faut d’abord bien écouter afin d’être au même niveau que le reste de la classe. Prenons l’exemple d’une lecture d’un texte l’un après l’autre. Il est très gênant quand le lecteur suivant ne sait pas du tout à partir d’où il doit commencer. Il est généralement aidé par son voisin, le lecteur précédent, qui lui montre - pas si discrètement - du doigt le passage en question. L’enseignant le remarque et cela ne va pas aider à arranger sa perception du fautif. Bien écouter permet d’éviter cette situation désagréable. On peut également l’éviter en complétant avec ce qui suit. Si une partie de la leçon est plus complexe, il est essentiel de demander des explications. Mais attention ! Il faut veiller à ne pas poser une question à laquelle l’enseignant a déjà répondu. Il n’aura pas le temps de se répéter et jugera négativement l’initiative. En parlant d’initiative, il faut en prendre de bonnes. Par exemple, il faut participer en répondant aux questions qui sont posées.

Autre façon de participer, il faut se porter volontaire pour aller effectuer les exercices au tableau. Le professeur s’attend rarement à ce qu’il n’y ait aucune erreur. Ce sera l’occasion d’apprendre de ces dernières (cf. comment réussir à gagner en maturité).

Je vais effectuer une petite mise en garde. Les interactions avec le professeur doivent se faire dans le respect des règles élémentaires de bonne conduite. Lorsque l’on ne les connait pas, elles sont ordinairement indiquées dans le règlement intérieur de l’établissement. En général, il y est signalé que les téléphones mobiles sont interdits. Il y est également précisé qu’il ne faut pas perturber le cours. D’où, évitez les retards et les bavardages. Évitez aussi de transmettre des petits mots à vous amis.

Je rajouterai qu’il faut faire preuve d’empathie envers l’enseignant et essayer de percevoir, par exemple, s’il accepte d’être tutoyé ou non. S’il préfère être appelé Monsieur ou Madame. S’il est plutôt susceptible, il faut éviter d’avoir un ton sarcastique en lui adressant la parole.

Les malentendus peuvent entraîner des conséquences néfastes. Il est crucial de s’exprimer clairement. Par exemple, si on pose une question, il faut absolument éviter de dire « Je n’ai rien compris ». Précisez plutôt jusqu’où vous avez compris et demandez comment l’étape d’après a été obtenue.

Maintenant que j’ai expliqué ce qu’il ne faut pas faire, je vais terminer en partageant quelques astuces. D’abord, il faut bien choisir sa place dans la classe. Privilégiez les premiers rangs. On y entend mieux le cours et on voit mieux le tableau. Petite parenthèse, il faut ignorer les camarades ou apprendre à leur dire « non » quand ils ont besoin de quelque chose alors que l’on est concentré sur la séance. Tant pis pour eux.

Par la suite, un cours n’est pas une vidéo de divertissement, il faut toujours prendre des notes. Parfois des polycopiés sont distribués, mais l’enseignant apporte souvent des informations complémentaires qui doivent être écrite également. Enfin, il faut faire ses devoirs en temps et en heure et préparer à l’avance les séances (cf. comment réussir à réviser en accord avec sa nature).

Avec tous ces conseils, il est très probable de se retrouver dans le groupe d’élève ayant une relation privilégiée avec l’enseignant. On les appelle vulgairement « les fayots ». Et alors ? Il faut savoir ce que l’on veut dans la vie. Saviez-vous, par exemple, que dans certaines académies, une bourse au mérite, c’est-à-dire qui n’est pas sur critères sociaux, est attribuée aux élèves ayant la mention très bien au baccalauréat. En ce moment, pour l’académie de la Guyane, le CNES (Centre National d’Étude Spatiale) propose ce type de bourse. Elle est de l’ordre de cinq cents euros par mois la première année postbac. Puis, si le boursier n’a pas redoublé, elle monte à environ huit-cents euros par mois dès l’année suivante et pour une durée de quatre ans au maximum. Renseignez vous pour savoir si, dans votre académie, un dispositif équivalent existe. Manquer cette opportunité, de peur d’être traité de fayot est, pour moi, une erreur colossale. Ceux qui se moquent ont peut-être des moyens financiers pour faire face à l’avenir, mais ce n’est pas le cas de tout le monde.

Que ce dispositif existe ou pas, avoir un bon dossier permet d’être accepté plus facilement dans l’établissement du supérieur que l’on vise. Au moment où j’écris ces lignes, cela passe par la plateforme Parcoursup. Les candidats y inscrivent leurs « vœux » et les établissements les acceptent ou non. Il faut privilégier son propre avenir en faisant ce qu’il faut et non pas se saborder à cause de quelques mauvaises blagues.

J’espère que ces conseils vous aideront à réfléchir et à changer votre perception d’une séance de cours. Pensez à vous. Si vous souhaitez avoir des compléments, posez-moi des questions en commentaire.

À bientôt.