Comment réussir à réviser en accord avec sa nature ?
Comment réussir à réviser en accord avec sa nature ?
Par notre métier, nous faisons souvent connaissance avec des élèves, filles comme garçons, qui ne sont pas satisfaits de leurs moyennes. Pourtant, la plupart estime faire ce qu’il faut pour mériter davantage. Ils pensent fournir les efforts nécessaires mais, malgré cela, ne recueillent pas les résultats visés. Cela entraîne qu’ils se mettent à douter d’eux-mêmes, voire de penser qu’ils ne sont pas faits pour la matière. Par conséquent, un cercle vicieux se constitue et les élèves en arrivent à trouver désagréable de réviser ladite matière. Ils peuvent même finir par la fuir et remettre à plus tard les séances de préparation. C’est justement ce qu’il faut éviter. Afin de bonifier leur état d’esprit, de parfaire leur compréhension des notions, de leur permettre d’acquérir des bases solides, d’être plus à l’aise et donc d’obtenir régulièrement de bons résultats, nous leur apprenons comment trouver la méthode de révision la plus adaptée à leur personnalité, ou plus précisément, à leur nature. Cependant, il s’agit d’une entreprise délicate. En effet, il faut d’abord trouver ce qui ne fonctionne pas dans leurs pratiques préexistantes. Cela requiert une sorte d’exploration de l’ensemble de leurs comportements.
Parfois, l’élève ne s’investit juste pas assez. Il n’octroie que peu de temps à son entrainement. C’est le genre d’élève qui se contente de faire ses devoirs et qui ne révise qu’en vue d’un devoir sur table ou d’un examen. Le plus souvent, au dernier moment. Nous devons donc leur expliquer ce qui devrait être une évidence pour tout le monde. Le plus mauvais des procédés est de vouloir uniquement des résultats à court terme. Plus exactement, il faut se méfier des bonnes notes en trompe l’œil. Cette façon de faire implique que l’on va rapidement oublier ce qui a été fait et que l’on va devoir repartir de zéro à chaque fois. Ainsi, il faut allouer du temps à sa préparation. Plus on peut en accorder et mieux c’est. Toutefois, cette conduite n’est pas la seule qui soit nuisible.
Il y a aussi l’élève qui ne s’exerce pas comme il devrait. Il peut, à l’opposé du premier cas, être un bûcheur. Seulement, il n’a pas conscience qu’il ne sait ni comment s’y prendre, ni où chercher, ni éventuellement à qui demander. C’est le genre d’élève qui part dans tous les sens car il ne sait pas dans quel ordre effectuer les étapes. Il va, par exemple, regarder des vidéos sur YouTube, ce qui n’est pas grave, mais il va mal le faire. Une vidéo de cours ou d’explication peut servir à comprendre une notion, ce qui est nécessaire mais pas suffisant. Si ça l’était, notre établissement n’aurait pas autant d’élèves et tous les candidats au baccalauréat aurait une moyenne supérieure à seize sur vingt. Ces vidéos gratuites, même bien faites, sont rarement proposées ou consultées comme elle devrait l’être car elles demandent de détenir certains prérequis. C’est pour cela, qu’avant de les regarder, il faut connaître et respecter le plan de la leçon actuelle en plus d’avoir revu les chapitres précédents. En outre, nous observons la même attitude face aux exercices. Ces élèves passent du temps à en faire mais de manière inefficace. C’est comme s’ils essayaient de vider l’océan avec une petite cuiller. Le problème est qu’ils sélectionnent les contenus qu’ils veulent, pas ceux dont ils ont besoin. Cette erreur survient par crainte de perdre du temps. Alors qu’ils n’ont ni les compétences, ni l’expérience pour prendre ce genre de décisions.
Pour rendre leurs révisions profitables, il faut leur faire comprendre qu’il ne faut pas confondre vitesse et précipitation. Au lieu de chercher des raccourcis, il faut plutôt faire appel à des leviers. On peut se perdre en cherchant un raccourci alors qu’avec un bon levier on réalise une plus grande quantité d’actions utiles. Par exemple, un bon levier dont on peut abuser est de faire appel au savoir d’une personne expérimentée qui peut octroyer une portion de son temps. Cette dernière pourrait indiquer qu’il n’y a pas un unique moyen de réussir. Néanmoins, elle pourrait ajouter qu’il y a des objectifs précis à atteindre comme acquérir des connaissances durables et avoir des savoir-faire quasiment instinctifs. C’est au minimum ce que nous, nous conseillons à tous nos élèves. Même à ceux qui travaillent en autonomie. Nous rajoutons aussi les étapes suivantes.
Dans un premier temps, réviser et s’entraîner en plus de ses devoirs, le tout en accord avec sa nature, commence par trouver son propre rythme. Il faut donc avoir pleinement conscience de ses capacités en termes de durée de concentration ou de quantité d’efforts réalisables sans interruption. L’objectif est d’arriver à en faire plus mais pas non plus de s’imposer une cadence inadéquate. C’est la raison pour laquelle, nous considérons deux cas.
Plus l’élève peut rester concentré longtemps et plus il est conseillé d’effectuer de longues séances de révision ou d’entraînement. Mais comme le faire tous les jours finirait par devenir désagréable, nous conseillons de se contenter d’un, deux ou trois jours par semaine. C’est ce que nous appelons des « sprints ».
À l’opposé, un élève ayant une faible endurance devra potasser un peu tous les jours. Nous les appelons affectueusement « les tortues ». Cela en référence à la fable de LAFONTAINE.
Notez que dans cette fable, le « sprinteur », c’est-à-dire le lièvre, perd à la fin. La cause principale de cette défaite est qu’il commet une erreur irréparable. Peu importe le rythme que l’on préfère, il faut absolument être régulier. Donc, si on détermine des jours précis pour ses sprints, il faut recommencer rigoureusement chaque semaine. Par conséquent, afin d’aider à rester constant dans l’effort, nous conseillons de se créer un emploi du temps. L’objectif est de planifier la quasi-totalité de ce qu’il y a à faire dans une semaine ordinaire. Mais attention ! Il ne faut pas que la phase d’étude soit perturbée par une obligation insuffisamment anticipée comme s’occuper d’une tâche ménagère, s’occuper d’un petit frère ou d’une petite sœur, sortir en famille, etc… Il faut limiter les imprévus quitte à planifier un créneau pour cela.
Cela implique que dans les journées choisies pour potasser, il faut bien sélectionner son moment pour s’y mettre. Les uns se sentiront dans une forme optimale le matin. Que ce soit avant ou après le lever du soleil. Ils profitent du calme ambiant et de l’absence de fatigue, due aux effets réparateurs d’une bonne nuit de sommeil, pour être au maximum de leur concentration. D’autres se sentiront plus apte l’après-midi. Ils ont besoin de faire autre chose avant de se sentir d’attaque. Comme une sorte d’échauffement long afin de pouvoir réaliser une performance sans se blesser. Les derniers, ceux qui préfèrent fournir ces efforts le soir, le font souvent par manque de temps. Nous recommandons de se reposer au moins une heure, après les obligations de la journée, avant de commencer. Durant cette heure, il est envisageable de se relaxer sous la douche ou dans un bain. Il est aussi envisageable de se restaurer et de discuter avec ses proches. En revanche, il faut impérativement éviter les écrans. Donc pas de téléphone mobile, pas de tablette, pas d’ordinateur, pas de télévision, etc…Enfreindre cette règle entrainerait le résultat contraire de celui escompté. En effet, les écrans créent une fatigue oculaire incompatible avec la séance qui doit succéder à cette pause. Si l’élève ne sait pas encore lequel de ces cas lui correspond, nous lui demandons juste d’essayer les trois périodes puis de les comparer. Une fois la décision prise, c’est-à-dire une fois que les jours et les créneaux soient clairement spécifiés, il ne reste plus qu’à structurer chaque séance.
C’est cette structure qui va indiquer quoi faire et qui va déclencher l’envie de démarrer. Nous conseillons de commencer une séance par une révision d’un chapitre précédent que l’on a déjà compris et, évidemment, pas toujours le même. Cela permet de se lancer sans hésitation, tout en permettant d’ancrer fermement ces notions. Ce n’est qu’ensuite qu’il faut se consacrer à la leçon la plus récente. C’est là que l’on va la lire, ou faire des fiches, ou l’apprendre par cœur en se conformant au plan du cours.
Pour clôturer une séance, il faut effectuer des exercices en rapport avec les chapitres revus et par ordre croissant de difficulté. On commence par l’application directe, puis les exercices qui font appel à plusieurs notions du même chapitre et enfin des exercices qui incluent des notions d’autres chapitres, voire d’autres leçons.
Lorsqu’un élève n’arrive pas à se discipliner, il lui reste encore des leviers à activer. En premier, son entourage peut apporter son aide et l’encourager à tenir son engagement pris de respecter son emploi du temps. Si ce n’est toujours pas efficace, il peut bénéficier d’un service d’accompagnement scolaire comme celui que nous proposons et s’entrainer sous la surveillance bienveillante d’un professeur. Attention ! Il est essentiel que ce dernier se focalise sur les objectifs que nous avons vus précédemment et ce, quel que soit sa méthodologie.
C’est notre conclusion, la méthode employée n’est la bonne que si elle est au service des objectifs que je vous rappelle maintenant.
- Avoir un rythme régulier. Que l’on préfère réviser une fois par jour ou une fois par semaine, il ne faut manquer aucun rendez-vous.
- Chercher à avoir des connaissances durables. En utilisant la méthode avec laquelle vous avez les meilleurs résultats (fiches, par cœur, lecture, vidéo).
- Avoir des compétences quasiment instinctives. En s’exerçant intelligemment.
Gardez tout cela à l’esprit et passez à l’action. Comme d’habitude, indiquez en commentaire si vous avez obtenu des résultats.
À bientôt.