Comment réussir à trouver le métier qui nous correspond le mieux
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Comment réussir à trouver le métier qui nous correspond le mieux.
Dans ma jeunesse j’avais énormément de mal à prendre une décision concernant la profession que je devais envisager. Je craignais de faire le mauvais choix. Surtout que je n’avais aucune idée de ce que pouvait être le monde du travail. Je m’imaginais que, juste après ses études, un professionnel devait être tout de suite opérationnel. Je m’étais persuadé que chaque erreur serait jugée impitoyablement par un supérieur hiérarchique austère et des collègues trop occupés pour faire du baby-sitting pour un débutant. Cela m’angoissait terriblement. En outre, j’en ai été tellement affecté que j’ai choisi des études théoriques uniquement afin d’éviter les stages en entreprises. Je me suis arrêté en DEA (Master 2 Recherche) parce que l’idée de faire une thèse m’angoissait aussi. Si j’avais eu les connaissances que j’ai actuellement, j’aurais agi bien différemment.
Après l’obtention de mon diplôme, j’ai travaillé dans diverses structures, ce qui m’a octroyé une vision beaucoup moins subjective. Je vais m’en servir, dans les lignes qui vont suivre, afin d’aider quiconque aurait des doutes sur son avenir. De permettre de réaliser que les évènements vont mieux se dérouler que ce que l’on peut s’imaginer. D’avoir une appréciation plus favorable de ses propres capacités d’adaptation. Et d’aider à mettre du sens dans tout cela.
Cette question est peut-être la plus importante. Quel est le sens de tout cela ? Pourquoi doit on passer quinze ans de la maternelle au lycée à étudier ? Pourquoi notre entourage proche comme les parents ou les enseignants insiste-t-il autant pour que nous puissions avoir un jour un métier ? Pourquoi faut-il travailler, avoir un métier ? Comment déterminer le métier qui nous correspond le plus ? Essayons de trouver ensemble la réponse à ces questions.
Chaque année, si un de mes élèves me confie qu’il ne sait pas ce qu’il veut faire plus tard, je lui demande s’il sait ce que cela signifie de travailler et aussi s’il sait faire la distinction entre travailler et étudier. Chaque année j’obtiens toujours les mêmes réponses.
La première est l’argent.
C’est vrai que beaucoup de gens travaillent essentiellement pour l’argent. On entend souvent « Il faut bien vivre ». Comme s’il était trivial que le travail et l’argent soient indissociables. En fait, ce n’est pas si évident que cela. Certes tout travail mérite salaire mais, il y a des gens qui travaillent bénévolement. Il y a aussi, dans certains pays, des gens qui sont obligés d’effectuer des tâches difficiles sans être rémunérés. Je parle des esclaves ou des prisonniers condamnés aux travaux forcés.
Cependant, il y a également des gens qui gagne de l’argent sans avoir besoin d’avoir une profession. L’exemple le plus connu est celui du vainqueur du gros lot d’une loterie. Il y a aussi celui de l’héritier d’une grande fortune. Ou encore l’exemple du curieux qui a investi mille euros dans le bitcoin quand il valait un euro (au moment où j’écris ces lignes le cours du bitcoin est d’environ 26000€). Avec ces cas particuliers on peut se dire qu’il y a éventuellement un autre aspect à prendre en compte.
C’est à ce moment que l’on me donne l’autre réponse. Celle de l’épanouissement du professionnel. Il est vrai qu’exercer un métier que l’on aime est très valorisant. Cela maintient les capacités cognitives en état même à un âge avancé. Néanmoins, on n’effectue pas toujours un travail que l’on aime et dans ce cas l’épanouissement n’est pas toujours au rendez-vous. Chaque année il y a des cas de « burn-out » (surmenage) ou de dépression. Donc, en dehors de l’argent et du développement personnel quelle peut-être la raison pour laquelle il faut travailler ?
Pour bien comprendre nous allons considérer des exemples.
Lorsque l’on tombe malade, que fait-on ? D’abord on se rappelle qu’il est déconseillé de pratiquer l’automédication. Ensuite, on se dirige vers son médecin traitant. Après nous avoir ausculté, il donne une ordonnance. Avec elle, on se dirige vers le pharmacien le plus proche qui, on ne sait comment, arrive à la lire et nous fournit les médicaments indiqués ainsi que leur posologie.
Autre exemple, si on a faim et que le réfrigérateur est vide. Soit il est possible d’aller dans un magasin faire des courses, soit on peut se rendre dans un restaurant. Même pour celles et ceux qui n’ont que peu d’argent, il existe, en France, des associations qui permettent de se procurer des produits de première nécessité.
Quel est le point commun de ces exemples ?
À chaque fois que l’on a un problème, on fait appel à quelqu’un qui peut apporter une solution à ce problème. Le plus souvent en échange d’argent. C’est cela travailler c’est résoudre des problèmes.
Si on fait appel aux services d’un professionnel mais que, malgré le règlement de la facture, le problème soit encore présent. Peut-importe le temps qu’il aurait passé à tenter de le résoudre, on n’en serait pas satisfait et il y aurait une faible probabilité qu’on le rappelle. Pire, une personne qui mentirait volontairement, en affirmant avoir la solution idéale à un problème que l’on aurait, serait passible d’une condamnation pour escroquerie.
Une fois que l’on comprend cela, il faut maintenant savoir pourquoi existe-t-il un lien avec l’argent ?
Voyons d’abord une explication triviale. Si une personne exerce un métier qui lui prend une grande part de son temps. Elle n’en aurait peut-être plus assez pour cultiver la terre ou de s’occuper du bétail, voire de cuisiner pour se nourrir. Cette personne devra elle-même, pour résoudre ce problème, faire appel à quelqu’un d’autre. Il n’est donc pas incohérent d’être rémunéré pour son travail. Cela permettra de payer pour s’offrir des produits ou des services nécessaires. Et lorsque l’on paye, on veut être sûr « d’en avoir pour son argent », c’est-à-dire d’avoir la solution au problème rencontré. Ce qui entraine, par exemple, que l’on ne va pas dans n’importe quel restaurant ou que l’on ne va chez n’importe quel garagiste pour sa voiture. En outre, il est crucial que l’on puisse bénéficier d’une vraie solution. C’est la raison pour laquelle on paye plus volontairement lorsque l’on a confiance. Et c’est là le lien. L’argent c’est, avant tout, le symbole de la confiance que l’on a pour un produit ou un service. Cela explique beaucoup de choses que vous pouvez observer au quotidien.
Prenons l’exemple classique de célèbres footballers. Pourquoi touchent-ils plus que la plupart des gens ? Ce sont des employés et comme les autres employés ils doivent résoudre le problème de leurs employeurs. Quel est alors le travail de ces derniers ? C’est simple, ils doivent obtenir un maximum de visibilité pour des marques. C’est pour cela qu’il y a des publicités sur les maillots des joueurs. Pour se faire connaître de la part d’un public précis et augmenter sa clientèle, il faut payer. Un club de football prestigieux va être suivi et supporté par des centaines de milliers, voire des millions de personnes. Un joueur vedette va particulièrement attirer l’attention sur lui. Que ce soit pour son talent ou pour sa vie privée. Tant que son comportement est compatible avec l’image des marques, il est normal que le joueur qui va apporter cette visibilité soit mieux rémunérer. Ce raisonnement est valide pour toutes les entreprises qui vivent de la publicité.
Un raisonnement proche permet d’expliquer pourquoi les experts sont mieux rémunérés que les autres. Plus on a des compétences et moins on a de concurrence. La rareté confère une plus grande valeur. Devenez donc des experts reconnus dans votre domaine. Cela peut se faire grâce à de hauts diplômes et de l’expérience.
En ayant ces informations, comment choisir le métier que l’on souhaite exercer ? La réponse devient simple. La première chose est de savoir quels sont les métiers qui existent. Ou encore, quels sont les problèmes qu’ils permettront de résoudre. Pour savoir cela, il y a plein de sites internet, comme celui de l’ONISEP (https://www.onisep.fr/), qui permettent d’en consulter une liste détaillée.
La deuxième chose est qu’il faut effectuer son choix en se détachant du salaire associé. Il se projeter dans la situation suivante. Si on gagne le gros lot à la loterie et que l’on n’est pas obligé d’avoir un travail. Est-ce que, malgré cela, une activité professionnelle serait attirante ? Si oui, laquelle ? Il n’y a pas de mauvaise réponse à ces questions. On a le droit de penser que, dans ces conditions, aucune activité ne serait attrayante. Cela veut peut-être dire qu’il faut se former afin de devenir rentier ou rentière (cela ne s’improvise pas). Même dans le cas où on trouverait une autre réponse, on peut se former sur l’argent afin d’exercer son métier sans crainte d’en manquer. Le plus important est que cette autre réponse est une très bonne piste.
Dans tous les cas, on a le droit de changer d’avis. Si on a fait un choix qui, finalement, n’est pas le meilleur, peu importe le motif, il y a toujours la possibilité de se former pour apprendre un nouveau métier.
J’espère que ces conseils vont vous aider à avoir un point de vue différent sur le travail et qu’ils vont vous permettre de prendre une décision heureuse pour votre avenir. Si vous avez besoin de précisions posez vos questions dans la section commentaires ci-dessous.
Je vous dis à bientôt.